4 questions à Frédéric FOUGERAT, fondateur de l’agence de com Tenkan Paris

Vous avez accepté de présider le jury des Trophées de la Com. Sud-Ouest. Pourquoi ? 

J’ai d’abord été très honoré de la proposition qui m’était faite de présider ce jury et de
l’opportunité d’y retrouver des professionnels et passionnés de la communication que j’ai déjà la
chance de connaître, ou d’autres à découvrir.


Par ailleurs, les Trophées de la Com représentent, pour moi, plus que des récompenses. C’est
un moment de célébration collectif important, grâce au travail d’équipes motivées, engagées,
créatives, mais aussi une opportunité supplémentaire de promouvoir le professionnalisme des
communicants, ce qui reste un combat important pour la crédibilité de nos métiers.
 


Pour la 9 e  édition, le Club de la Com et l’APACOM préparent une édition qui remue. Que
vous inspire cette thématique du mouvement ?


Le mouvement, c’est la communication. Quel communicant a déjà vu se terminer une journée de
travail telle qu’il avait imaginé ? Si nos métiers requièrent beaucoup d’organisation voire de
planification, d’attention, de précision, ils sont aussi soumis en permanence à l’imprévu. Entre
l’adaptabilité nécessaire pour travailler de plus en plus en mode crise, de changer ses priorités
plusieurs fois par jour au rythme des notifications des smartphones, ou de répondre en
permanence à l’immédiateté des demandes des médias ou des réseaux sociaux… le
communicant travaille dans un mouvement permanent, motivant, parfois enivrant, étourdissant,
voire épuisant.
 


Constatez-vous dans votre univers professionnel une transformation positive de nos
métiers et de nos pratiques ? 


La transformation la plus positive vient des collaborateurs et collaboratrices, assurément toujours
plus professionnels, et toujours plus engagés…


Dans la transformation des pratiques, je retiendrai l’évolution des outils et de la technologie de
plus en plus performante, au service de nos métiers. Cela exige une vraie expertise, et renforce
l’expertise et les compétences de celles et ceux qui se forment ou apprennent en pratiquant.
Enfin, la communication est de plus en plus considérée comme une fonction stratégique, quand
on lui demande de produire de l’intelligence, même si elle est encore trop souvent assimilée à un
service support quand on la limite à fournir des outils. Par ailleurs, le haut niveau de sensibilité
des crises renforce également le rôle et la position de la communication dans toutes les
organisations.


Mais ne soyons pas naïfs, la situation est inégale et reste fragile, notamment en période de crise
économique, où certains n’hésitent pas à prendre le risque de réduire prioritairement les budgets
com, parfois même les équipes, n’y voyant qu’un centre de coûts.

Qu’est-ce qui vous donne envie de vous lever le matin ?


Partager une nouvelle journée avec mes équipes, créer, écrire, rire, accompagner, innover,
décider, apprendre, faire de nouvelles rencontres et relever des défis.