Rencontre avec Clotilde Larrose, juré de l’édition 2018 des Trophées de la Com. Sud-Ouest

« Développer la sincérité dans la communication politique » – Clotilde Larose, juré des Trophées

 

Ex DirCom de la mairie du Havre, Clotilde Larrose travaille désormais pour un grand groupe pharmaceutique. Elle fait partie du jury qui décernera les prix des prochains Trophées de la Com. Sud Ouest.

 

Votre parcours s’est principalement déroulé auprès de personnalités politiques…

 

Clotilde Larrose: C’est vrai, j’ai eu la chance de débuter auprès de Xavier Darcos comme chargée de mission au Ministère de l’Education nationale, puis aux Affaires Sociales, je l’ai ensuite accompagné pour tenter de conquérir l’Aquitaine en 2010 lors des élections régionales. Même si l’aventure s’est finalement vite achevée, ce fut une incroyable opportunité d’œuvrer pour ma région.

J’ai ensuite rejoint Eric Besson qui recherchait un nouvel élan dans sa communication au lendemain du débat controversé sur l’identité nationale. J’y ai appris notamment à assumer ses postures et ses paroles, jouer malin, et développer la sincérité en communication politique.

 

Entre 2012 et 2015, j’ai rejoint Enedis, puis Edouard Philippe, alors Maire du Havre, me confia la direction de la communication de la Ville. Ma feuille de route consistait notamment à dynamiser la communication du territoire, d’apporter un regard neuf et ambitieux, et de fédérer les partenaires de la Ville pour préparer l’organisation des festivités liées aux 500 ans du Havre.

Enfin, je m’occupe, depuis mai, des affaires publiques et de la communication du leader français de la répartition pharmaceutique, OCP.

 

Comment avez-vous connu les Trophées ?

Même si ma vie professionnelle est parisienne, je garde d’excellents contacts avec mes amis bordelais. Charles Marie Boret, que j’ai rencontré lorsque j’étais une jeune pousse au conseil municipal des jeunes de Bordeaux, m’a parlé de vos initiatives. Béatrice Vendeaud, que j’avais croisée à l’occasion d’un séminaire d’Enedis à Bordeaux, m’a alors contactée.

 

Avez-vous déjà été jury précédemment ?

Oui, à plusieurs reprises notamment avec CAP COM quand j’étais vice-présidente de l’Association nationale des Conseils des Jeunes et d’Enfants (ANACEJ). Je considère essentiel de se poser un peu, d’observer, d’écouter les analyses des autres, cela m’enrichit ! C’est une sorte de benchmark accéléré avec des experts à vos côtés !

En participant aux Trophées, j’espère découvrir des initiatives audacieuses et inspirantes. C’est aussi pour moi important d’observer l’évolution du territoire bordelais et du grand sud-ouest.

 

Vous êtes dans la com. publique depuis des années, qu’est-ce qui a changé ces dernières années et quels sont les enjeux de ce secteur dans les années qui viennent ?

Je suis convaincue que la com. publique a besoin de redonner du sens à son action. Il faut réenchanter le discours, y apporter de l’enthousiasme. Il ne s’agit plus d’être partout tout le temps mais plutôt d’être au bon endroit et avec la bonne expression. Dans notre monde désorienté, pour faire la différence et exister, l’enjeu est surement de réussir à transmettre plus de passion et de conviction, de reposer davantage sur la sincérité dans les messages. Pour durer et être incisif, je crois énormément au bon sens. Chaque histoire que l’on veut raconter devra probablement se co-construire systématiquement avec les autres acteurs du territoire. Pour moi, arrêter de jouer solo est impératif.

 

Propos recueillis par Bénédicte Delu de Call